[Perso] Les Organisations.

Organisation principale ayant autrefois la mainmise sur la ville. Il s'agit d'un regroupement de Collèges, dont les plus éminents membres sont rassemblés en Conseil et organisent la vie dans Pijaztrov. La plus haute instance est le Conseil Philosophique, qui décide de la limite entre le bien et le mal en imposant ainsi un code moral devant être respecté par tous les citoyens. Le Magisterium est composé uniquement de chercheurs, professeurs et penseurs. La formation des étudiants commence très tôt – en général vers dix ans – et seuls les meilleurs peuvent évoluer vers le haut de la pyramide. Chaque année, un concours est organisé pour permettre aux étudiants d'entrer réellement dans l'Ordre et ainsi poursuivre leurs études en tant que Scolaires. Ceux qui échouent peuvent choisir de persister ou d'abandonner.


Après les événements du Couvre-Feu, l'ancien Conseil de Théologie s'est brisé. D'un côté étaient ceux qui désiraient voir la Porte des Enfers définitivement fermée, de l'autre les partisans de la vérité, qui souhaitaient abattre les murs. Avec l'aval du Conseil Philosophique, les « aléthionomes » furent excommuniés et le Néo-Conseil mis en place. Plus extrémiste que son prédécesseur, il fait régner un contrôle oppressant sur le Quartier des Collège et le Centre-Ville.
Les Théologiens sont l'autorité du Magisterium, même s'ils ne sont – ou plutôt, n'étaient – pas aussi influents que les Philosophes. Ce sont eux qui commandent l'ARC et qui sont responsables des automates armés. Scientifiques ayant fait leurs preuves, ils étudient avant tout dans le domaine des mathématiques et de l'astronomie. On leur doit notamment l'invention de l'énergie ambarique.


Les Philosophes sont à l'origine même du Magisterium. Au début simple rassemblement d'érudits discutant de l'avenir de la ville, ils décidèrent que seuls la connaissance et le progrès pouvaient mener l'Homme à devenir meilleur. Ils créèrent ainsi une grande institution dont le but serait d'éduquer les générations futures et de former une nouvelle élite capable de discernement.
Aujourd'hui, le Conseil Philosophique dirige la plupart des Collèges du Magisterium. Ils élaborent les programmes d'enseignement, définissent la frontière entre le Bien et le Mal, et s'occupent des Archives de la ville. Ils sont la plus haute instance du Magisterium, sur le plan idéologique. Par exemple, c'est lui qui a autorisé la création du Néo-Conseil de Théologie, mais aussi éradiqué l'Ingénierie.


Il fut un temps où l'Ingénierie pouvait se targuer d'être le lieu culminant du Magisterium, celui des esprits avides et curieux, brillants et ingénieux. Divisée en deux chambres distinctes, le Technoconseil et le Bioconseil, ses membres audacieux travaillaient sur les modifications que la religion pouvait apporter à l'espèce humaine. Le Technoconseil créa les automates, les golems, les prothèses offensives et défensives. Le Bioconseil mit au point les vigueurs, les sérums d'émotion, et supprima presque définitivement les maladies grâce à ses vaccins et médicaments. Aujourd'hui, l'Ingénierie n'existe plus aux yeux du Magisterium, mais ses membres continuent d'exister dans l'ombre, que ce soit dans les Bas-Quartiers ou pour le compte de l'ARC ou de Théologiens sans vergogne.

Acronyme pour « Agence de Recherches Chronologiques », l'ARC représente les forces de police de la ville. En effet, malgré les aspirations utopiques du Magisterium, tous les citoyens de Pijaztrov ne sont pas des saints. D'une part, les possibilités offertes par l'Ingénierie ont donné naissance à des criminels plus efficaces, d'autre part le Couvre-Feu fut la cause d'une violence croissante qui peine à être endiguée. L'Agence protège les citoyens par tous les moyens possibles, mais cela n'empêche pas les rumeurs selon lesquelles certains de ses membres seraient liés au Syndicat. Formés au Collège Chronologique du Magisterium, ils sont ensuite affiliés soit à la Cellule d'Investigation, soit à celle d'Intervention. Ils doivent alors effectuer une formation adéquate. On ne peut pas rentrer dans l'ARC si l'on possède un ou plusieurs antécédents (cela va d'une maladie longue durée à la présence dans la famille d'un Contractant, d'un Pantin voire même d'un Ingénieur).


C'est à elle que l'on fait appel lorsqu'il s'agit d'enquêter, que ce soit sur des vols, des meurtres ou pour surveiller le déplacement de présumés criminels. Contrairement aux Informants, ils sont sous la protection du Magisterium et connaissent relativement peu le danger. La hiérarchie est simple : la Cellule est composée de chronologues, de responsables de recherches, puis de l'officier général. N'importe qui peut entrer dans la Cellule d'Investigation, du moment que cette personne a effectué son service chronologique puis prêté serment. Aucun antécédent n'est cependant toléré.


Ce sont les forces effectives de l'ARC, ceux qui vont au-devant du danger pour arrêter les criminels. Ils sont armés par le Technoconseil, disposent des connaissances nécessaires pour entretenir les automates, et, de préférence, sont prêts à donner leur vie pour la paix de la ville. Comme pour la Cellule d'Investigation, ils doivent effectuer une préparation et un entraînement intensifs avant de pouvoir prêter serment et intégrer officiellement le groupe. D'un point de vue hiérarchique, tous commencent au simple rang d'intervenant, puis passent seconde classe, et enfin première classe. Comme pour la Cellule d'Investigation, aucun antécédent n'est toléré.


Rats des villes, les Informants, s'ils sont payés pour véhiculer des informations à l'ARC, ne jouissent d'aucune protection – seuls leur talent d'acteur et leur intelligence à assurer leurs arrières déterminent leur durée de vie. Le plus souvent, il s'agit de personnes qui ont voulu intégrer l'Agence mais ont été refusés à cause d'un quelconque antécédent, ou bien de ceux qui ne veulent pas crier trop fort leur foi envers le Magisterium mais désirent protéger leur ville. On devient Informant de la plus simple des manières : en passant un entretien. Le bruit court qu'on leur injecte à ce moment un sérum de vérité, pour s'assurer du bien-fondé de leurs intentions, mais les principes éthiques empêchent son utilisation chronique, et le reste de leur carrière est donc basée sur la confiance – ou sur un pistolet placé contre leur tempe.

Personne à Pijaztrov n'ignore ce qu'est le Syndicat, pour autant, personne ne sait réellement de quoi il en retourne. Apparu peu de temps après le Couvre-Feu, quasiment au même moment que les Contractants, le Syndicat propose ses services à qui peut en payer le prix. Quels sont ces fameux services ? Cela s'étend de l'intimidation au meurtre, en passant par les vols et les enlèvements. Le Syndicat règle vos problèmes sans que votre nom ne soit mentionné une seule fois, ce qui, il faut l'admettre, est bien pratique, surtout dans une ville où le citoyen lambda n'a pas la capacité de lutter contre l'ARC et le Magisterium. Une chose en entraînant une autre, le Syndicat a rapidement pris le contrôle de Pijaztrov, semant destruction et haine derrière lui. Nul ne sait ce qu'il advient des Contractants qui n'y adhèrent pas, mais l'usage dit qu'ils ne survivent pas longtemps. Quant à ceux qui désirent intégrer le Syndicat, l'admission se fait par le bouche à oreille, sans jamais entrer en contact avec ceux qui détiennent l'autorité. Tout se fait par l'intermédiaire des Recruteurs.


Les Recruteurs ont une mission simple : recruter. Contractants, Pantins, ou simples citoyens. Traînant un peu partout, ils écoutent et repèrent les potentielles recrues, se chargent de faire remonter leurs contrats vers les hautes sphères et de fournir des rapports réguliers. La plupart du temps, ils traquent Contractants et Pantins, les faisant entrer dans le Syndicat par la force si nécessaire. Ils peuvent être armés, et jouissent d'une protection efficace si jamais il leur arrive de se trouver en danger. Pour devenir un Recruteur, il suffit de demander. Il n'y a aucune sélection – celle-ci est naturelle : si le Recruteur ne possédait pas les qualités requises pour son travail, il meurt.


Les Assistants sont les chefs d'une équipe, généralement composée d'un Contractant et d'un Pantin. En communication avec les agents, l'Assistant est chargé de veiller au bon déroulement des missions (par l'intermédiaire du Pantin) et de surveiller le Contractant qui lui est dévolu. Un Assistant ne connaît l'identité que d'un seul Contractant, ce qui permet de protéger le Syndicat dans sa globalité. Si le Contractant meurt ou est capturé, l'Assistant doit subir une modification de sa mémoire puis est affecté à un nouveau Contractant. Si, en revanche, le Contractant montre le moindre signe de rébellion, l'Assistant est tenu de le signaler, peu importent les liens qu'il a pu nouer avec son associé. En cas de désobéissance, la mort est la seule sanction valable. Les Assistants sont enrôlés et formés par les Recruteurs, qui leur donnent ensuite la charge d'un Contractant.


Ils sont l'incarnation des ordres émanant des hautes sphères – dans une certaine mesure. Ancien Recruteur ou Assistant ayant fait ses preuves, ils ont désormais le droit d'agir sans demander la permission. Ce sont eux qui se chargent d'éliminer, de modifier les mémoires et de tout rapporter aux plus hautes instances. Ils surveillent tout, et leur travail consiste à décider de l'attribution des missions et à s'occuper du « service clientèle ». Seuls les Agents communiquent avec les personnes extérieures au Syndicat et sont autorisés à récupérer l'argent des contrats. Néanmoins, ils doivent choisir entre être un Agent « extérieur » (liaison avec le client, mise en place des termes du contrat, rémunération, etc) ou un Agent « interne » (distribuer les missions, surveiller les Assistants et les Recruteurs, éliminer les gêneurs, etc). On devient Agent au bout d'un certain temps, considérant que, passés quelques mois dans le Syndicat et étant toujours en vie, on est suffisamment fiable pour le devenir.

Alors que le chaos était déjà bien installé dans la ville de Pijaztrov, en 1920, une nouvelle organisation voit le jour : l'Ordalie. Leur but est de mettre fin aux inquiétantes disparitions qui secouent les Bas-Quartiers, les enfants d'ouvriers étant de plus en plus nombreux à s'évanouir dans la nature, mais aussi de retrouver ceux qui ont déjà disparus. Afin de recevoir l'attention du Magisterium, de nombreuses manifestations pacifiques ont d'abord lieu. Malheureusement, le Syndicat reste le principal problème du gouvernement, qui préfère garder le silence concernant les vagues d'enlèvement. Groupe encore balbutiant, l'Ordalie n'arrive pas à s'organiser et se retrouve divisée entre ceux qui souhaitent désormais voir le Magisterium brûler et ceux qui préfèrent conserver une approche plus douce. Cela nuit énormément à son image, et on l'associe parfois à une bande de dégénérés violents et dangereux. Très indépendants, ils refusent de s'allier ouvertement à qui que ce soit et suspectent toutes les autres organisations d'être responsables des disparitions.


D'après une ancienne religion oubliée, ce sont eux qui décident de ce qui doit être fait. La plupart se voient comme investis d'une mission sacrée et se dressent en détenteurs de la vérité. En colère contre leur monde, ils estiment qu'il est grand temps de tout brûler et de juger ceux qui ont pu leur causer du tort ou qui sont, d'une quelconque façon, responsables ou complices de la situation actuelle de Pijaztrov. On leur doit un certain nombre d'attentats dans le Quartier des Soies et à Finkton. L'ARC les pourchasse activement, d'autant plus que certains n'ont pas peur de faire appel au Syndicat pour donner un peu plus « d'éclat » à leurs actions.


Comme leur nom l'indique, les Vertueux ne ressemblent en rien à leurs confrères. Partisans d'une militance plus pacifique, ce ne sont cependant pas des saints. Ils préfèrent s'infiltrer dans les diverses organisations de la ville, comme du poison dans ses veines, et rallier l'intérieur à leur cause. Ce sont également eux qui s'occupent de venir en aide aux familles ravagées et qui prennent en charge leur propre défense, notamment en organisant des rondes dans les rues du Bas-Quartier pour essayer de prendre les criminels sur le fait. Grâce à leur action discrète, ils bénéficient du soutien plus ou moins caché de certains membres de l'ARC et du Magisterium sensibles à leur cause.