[Univers] Le Couvre-Feu.

Il y a cinq ans, un étrange phénomène de nature totalement inconnue vit la fin d'une époque. On lui donne le nom de « Couvre-Feu », car, ce soir-là, toutes les étoiles disparurent du ciel nocturne. Le lendemain, tout le Centre-Ville de Pijaztrov était dévasté comme après un tremblement de terre et il n'y avait plus âme qui vive dans un rayon d'un kilomètre. On éleva des murs, par mesure de précaution, autour de ce trou béant dans la ville, de cette bouche du Diable qui fut ainsi nommée la « Porte des Enfers ». Bientôt, elle fut renommée « Zone B-139 » par l'obscure organisation PANDORA, puis « le Réservoir » par les habitants.

Un an après l'apparition du Réservoir, les premiers Contractants sortirent de l'ombre. Il fut décidé par le Néo-Conseil de Théologie et le Conseil de Philosophie de sceller définitivement les portes du mur de protection, et d'en créer un deuxième autour des locaux de PANDORA – pour éviter tout contact avec la population, persuadé que l'organisme était à l'origine des Pactisants. Cette décision fut abondamment critiquée, mais les premières émeutes furent tuées dans l’œuf, et le projet mené à bien. Dans le même temps, la Cellule d'Investigation de l'ARC enquêta sur les premiers meurtres dus aux Fées. Face à l'incapacité des Ingénieurs à expliquer cette modification de leur comportement et à créer un antidote, l'Ingénierie fut dissoute.

Deux ans après l'apparition du Réservoir, le Syndicat impulsa l'effondrement de la Loi.

Trois ans plus tard, l'ARC et le Magisterium avaient perdu le contrôle des Bas-Quartiers, désormais aux mains du Syndicat et des Familles. La violence suivait sa croissance hors du commun, tandis que les industries Finkton tournaient à pleine vapeur pour répondre aux demandes toujours plus pressantes des citoyens.

Depuis, la situation ne cesse d'empirer.

Personne ne sait ce qui se cache dans le Réservoir. Le Magisterium a mis un point d'honneur à persuader les citoyens de son caractère diabolique, et l'existence des Contractants et du Syndicat est loin de prouver le contraire. Tous les textes relatant les évènements d'il y a cinq ans ont disparu, ou ont été détruits – de même que les réfugiés qui habitaient autrefois le Centre Ancien. Seule PANDORA a pénétré derrière les murs.